1986
Fondation de l'ADC
Association pour la danse contemporaine, 1986
« La danse a connu, ces dernières années, un essor extraordinaire : on a vu se multiplier les nouvelles compagnies, des lieux de diffusion adéquats ont été créés, la pratique amateur ou professionnelle s’est beaucoup développée… D’une certaine manière, on peut parler d’une véritable révolution (…) »
« La danse a connu, ces dernières années, un essor extraordinaire : on a vu se multiplier les nouvelles compagnies, des lieux de diffusion adéquats ont été créés, la pratique amateur ou professionnelle s’est beaucoup développée… D’une certaine manière, on peut parler d’une véritable révolution, grâce à des démarches aussi fortes et aussi différentes que celles de Pina Bausch ou de Trisha Brown par exemple, ou l’apparition de jeunes compagnies pleines de talent.
Mais cet essor avait aussi une dimension superficielle liée aux pressions de la mode. Les motivations n’étaient pas toujours très profondes. Aujourd’hui, la situation s’est en quelque sorte décantée et, dans une certaine mesure, on pourrait dire qu’elle est devenue beaucoup plus intéressante.
« Les besoins sont considérables – les moyens encore très insuffisants. »
Toutefois, jusqu’à cette année, il n’existait aucun crédit pour la danse à Genève, hors le financement du Ballet du Grand-Théâtre. Cette discrimination apparaît d’autant plus étrange qu’il existe en ce domaine un public nombreux. C’est dans ce contexte que nous avons décidé de créer une Association pour la danse contemporaine, en mesure de soutenir la création, de produire ou de co-produire des spectacles nouveaux, et de présenter à Genève les démarches créatrices les plus intéressantes, d’organiser des stages et des rencontres. Les besoins sont considérables – les moyens encore très insuffisants. Le succès d’une telle organisation dépend dans une large mesure du soutien que le public lui apportera. »
Association pour la danse contemporaine, 1986
Dans les coulisses de la fondation
ImagePhilippe Albèra
« Notre problème consistait à former un collectif. C’était très compliqué, tout le monde voulait tirer la couverture à soi… »
ImageJean-François Rohrbasser
« La danse contemporaine n’était pas très structurée, on cherchait, on essayait beaucoup de choses… »
Nicole Simon-Vermot
« C’est pour cela que nous avons décidé de créer l’ADC : pour solidifier la place de la danse contemporaine à Genève. »
Philippe Albèra, co-fondateur de l'ADC, coordinateur de la Salle Patiño (1984-1996)
« Noemi Lapzeson s’est installée à Genève en 1981. Elle a rencontré Michael Jarrell, nous avons été présentés et elle m’a convié à une de ses premières performances, The Apartment, chez elle : depuis son salon, nous la voyions évoluer sur son balcon.
Avec Jean-François Rohrbasser et le compositeur Robert Piencikowski, je venais de constituer Contrechamps. Pétillants, naïfs et sans le sou, nous avons proposé à Noemi de créer un spectacle à l’instigation de l’association, avec la collaboration du saxophoniste Eduardo Kohan. Une sorte de performance dansée sur de l’impro jazz.
Nous avons co-produit plusieurs de ses spectacles, comme le fameux solo donné en 1981 à la Salle Patiño, There is another shore, you know.
Son arrivée a provoqué un petit bouleversement en ville : son aura, sa forte personnalité, son expérience dans des compagnies prestigieuses ont cristallisé des énergies autour d’elle.
Assez vite, avec Jean-François, il nous a paru essentiel de monter une association pour demander des subventions auprès de la Ville de Genève afin d’offrir au public une programmation qui tienne la route et de donner à Noemi les moyens et les conditions de travail nécessaires à l’épanouissement de son talent.
Nous avons passé des soirées et des nuits entières à la Cité universitaire à discuter. Jean-François et moi connaissions le processus. Le regroupement était la seule voie pour obtenir des subventions. Notre problème consistait à former un collectif. C’était très compliqué, tout le monde voulait tirer la couverture à soi… Ces réunions informelles ont duré des mois. Quasi une année. Une saison, en tout cas. On y est arrivés aux forceps. »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Le militantisme d’Albèra dans la musique représentait le off hors institution, une grande poussée hors de l’intelligentsia de l'époque. L’art dit quelque chose et veut sa place dans la société. »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« La danse n’a jamais eu de passé révolutionnaire à Genève: un peu comme s’il y a l’art d’un côté et ceux qui se battent pour l’art de l’autre.
On peut ne pas militer et être artiste. Mais pour moi, c'est inséparable. L’art est politique, on produit du sens, on s’inscrit dans une histoire collective, le mouvement collectif, la Cité. Il faut également agir sur le terrain politique pour que quelque chose se crée. Il n’y a pas de hors-sol social. »
Jean-François Rohrbasser, co-fondateur de l’ADC, coordinateur de la Salle Patiño (1974-1984)
« Mon rôle concerne surtout la préhistoire de l’ADC.
Directeur de la Salle Patiño, John Dubouchet m’avait proposé de coordonner les activités des diverses associations déjà montées et d’assumer une partie de la programmation, notamment celle de la danse. La danse contemporaine n’était pas très structurée, on cherchait, on essayait beaucoup de choses…
Un soir, Hugues Gall, directeur du Grand Théâtre, a débarqué dans mon bureau pour me demander de programmer du butô, et c’est toute la filière de cette danse japonaise d’avant-garde, née à la fin des années 50, qui a été initiée par la venue de la compagnie Sankai Juku en 1981.
Depuis peu, le Centre d’Art Contemporain qu’avait fondé Adelina Von Fürstenberg dans les sous-sols invitait également compositeurs et chorégraphes. Lorsqu’elle y a créé le West Broadway Festival en 1976, on a vu se produire Bob Wilson et Philip Glass, auréolés de leur triomphe avignonnais (Einstein on the beach), Nancy Topf et Trisha Brown, stars de la Modern Dance, Sol LeWitt, artiste minimaliste, etc.
Patiño commençait à être repérée comme lieu d’accueil de la danse contemporaine. Le bruit courait. Une certaine réputation se forgeait.
Des danseuses se présentaient, exposaient leurs projets, nous étions séduits : Noemi Lapzeson, Laura Tanner, Diane Decker, puis Fabienne Abramovich, représentantes de la filière locale derrière le duo Pit et Phil de Peter Heubi et Philippe Dahlmann (1978), tous deux ex solistes, entre autres, du Grand Théâtre. Nous avons d’ailleurs accueilli nombre de danseurs issus de l’Atelier chorégraphique du Grand Théâtre initié par Oscar Araïz – Tom Crocker et Jackie Planeix de Blue Palm, Guilherme Botelho, François Passard et son épouse Kim, Myriam Naisy…
Il y avait un terreau fertile mais il n’était pas cultivé. Philippe Albèra a eu l’idée de former une association dont le leader chorégraphique serait Noemi. Après de nombreuses discussions, Nicole (Simon-Vermot, administratrice à Patiño), Noemi et moi y avons participé mais je m’en suis retiré très vite : se profilait un conflit d’intérêt évident entre l’ADC et mon activité de programmateur à La Bâtie (de 1984 à 1994). »
Jean-François Rohrbasser, co-fondateur de l’ADC
« Tous les mouvements de la culture contemporaine ont été taxés de gauchisme. L’art contemporain étant une remise en question de l’art classique, les associations se sont construites contre l’art traditionnel – Contrechamps contre l’OSR, l’ADC contre le Ballet du Grand Théâtre, l’AMR contre le jazz conventionnel, etc. »
Nicole Simon-Vermot,
co-fondatrice & administratrice de l’ADC (1986-2022)
« En quittant le TPR de La Chaux-de-Fonds au début des années 80, je suis arrivée à la Salle Patiño renforcer l’administration.
Plusieurs associations y travaillaient : l’AMR & Ateliers d’ethnomusicologie, Contrechamps, le Centre de la Photographie… le programme couvrait la musique et la danse contemporaines, l’ethnomusicologie, un peu de cinéma, la photographie.
Jean-François Rohrbasser, puis Philippe Albèra, ont assuré la programmation de la danse. Noemi Lapzeson les conseillait.
Patiño n’avait pas l’exclusivité : La Bâtie, le Festival de Vernier dès 1983, ont accueilli des artistes. Mais nous voulions continuer notre programmation à la Cité universitaire, avec un ratio 50% local, 50% international. C’est pour cela que nous avons décidé de créer l’ADC, pour solidifier la place de la danse contemporaine à Genève.
Pudique acide du duo Monnier-Duroure est, pour moi, le spectacle marquant des débuts de l’association. Sinon, des strates successives, un peu vagues, restent, des sensations, des images…
J’ai administré l’ADC jusqu’en 2022, au sein d’une équipe petite mais soudée, très horizontale, où chaque place est hyper importante. L’histoire n’aurait pas été la même si nous avions supporté de multiples changements. Les associations ont besoin de stabilité pour se développer, d’un travail dans la continuité, d’une ligne et d’un état d’esprit qui perdurent. »
Prisca Harsch, danseuse & chorégraphe
« Noemi Lapzeson était à Patiño. Nicole était son administratrice, elle appuyait à fond son travail. Avant la création formelle de l’Association, « l’ADC » représentait une communauté de spectateurs, d’amateurs de danse contemporaine intéressés à la soutenir. Cet élan s’est ensuite structuré autour de Noemi, avec l’ADC, puis Vertical Danse et, enfin, grâce à l’entreprise de professionnalisation menée par Claude Ratzé. »
Révélatrice de talents, la Salle Patiño a joué le rôle d’incubateur d’associations, aidant artistes et groupements à les monter et les développer jusqu’à ce qu’elles puissent voler de leurs propres ailes. La plupart des institutions marquantes de la vie culturelle genevoise y sont nées :
- 1972 : Centre d’Animation Cinématographique
- 1974 : AMR & Ateliers d’ethnomusicologie
- 1974 : Centre d’Art Contemporain
- 1977 : Festival du Bois de la Bâtie
- 1977 : Contrechamps
- 1983 : Fonction-Cinéma
- 1984 : Centre de la Photographie
- 1986 : Association pour la Danse Contemporaine
Fragments
sur la danse
contemporaine...
Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)
« La danse contemporaine constitue un genre artistique bien déterminé, avec son histoire, ses figures, sa recherche (…) »
Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)
« La danse contemporaine constitue un genre artistique bien déterminé, avec son histoire, ses figures, sa recherche. Détachée de la formation classique, elle se montre aussi très rétive aux formes néoclassiques, apportant plus de hiérarchie, d’efficacité, un autre regard sur le monde.
Une pièce de Béjart diffère d’une pièce de Noemi Lapzeson. Son travail, sa filiation et son engagement comme figure de la danse contemporaine ont vraisemblablement fermé la porte au néoclassique à Genève : à titre d'exemple, l'implantation de la compagnie Sinopia d’Etienne Frey n’a pas pris; par ailleurs, les danseurs de Béjart qui ont pris leur envol ne se sont pas installés à Genève.
S’il n’y pas d’unicité dans la danse contemporaine, en revanche y règnent un état d’esprit, une philosophie de travail, une militance de l’indépendance. L’ADC et son engagement politique y ont contribué. C’est là que j’ai formé mon regard.
Aujourd’hui, la danse se transforme vers le performatif et le pluridisciplinaire plus que dans le genre en lui-même. »
Laura Tanner, danseuse & chorégraphe
« Il y a des branches principales, les Modernes, puis les branches secondaires, puis les brindilles… le tout compose un arbre extraordinaire ! »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Il n’y a plus de nouvelles techniques aujourd’hui. On capitalise sur ces ressources, on mélange un peu tout, on mutualise, on joue avec l’histoire. »
Prisca Harsch, danseuse & chorégraphe
« Nous avons découvert Noemi Lapzeson et ses solos à Patiño, dès 1981. Et en même temps qu’elle, la danse contemporaine. (…) »
Prisca Harsch, danseuse & chorégraphe
« Nous avons découvert Noemi Lapzeson et ses solos à Patiño, dès 1981. Et en même temps qu’elle, la danse contemporaine. A cette époque, notre imaginaire était ancré dans le néoclassique, type Jiri Kylián, rattaché au ballet. Noemi nous a fait découvrir un autre corps en scène et la pluridisciplinarité (photos, scénographie, musique).
Genève lui a fait une part prépondérante, lui a tout ouvert. Très belle, charismatique, elle inspirait et nourrissait les fantasmes, comme avec son solo There is another shore you know où elle dansait nue – magnifique.
Puis il y eut le Festival de Vernier : le vivier pour découvrir la danse actuelle. A partir de là, le travail de Noemi, basé sur la technique Graham, nous a paru faire partie de l’ancien temps. On a toutes fait notre coming out : Noemi ne représentait plus notre avenir. »
Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)
« Jusqu’aux années 90, à Genève, les chorégraphes affichent des personnalités conséquentes, réalisent un travail qui ne se ressemble pas, s’avère très peu complaisant, entier, qu’elles étaient libres de faire : Noemi (Lapzeson), Laura (Tanner), Fabienne (Abramovich), trois artistes formidables de ces années-là à Patiño… Ensuite, une autre énergie a circulé. »
Laura Tanner, danseuse & chorégraphe
« Depuis Isadora Duncan et la danse libre, Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón se sont séparés du « noyau maternel » classique et ont développé leur propre technique. Jusque dans les années 50-60, ce mouvement suivait celui de la peinture. »
Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)
« Il y eut Tane Soutter, pionnière de la danse. Mais Patiño, en dehors du circuit américain, c’est Noemi Lapzeson et la génération qui l’accompagne, Laura (Tanner), Fabienne (Abramovich), Myriam Naisy… 10 ans plus tard, ce sera la génération suivante, Botelho, Marussich, Castellino, Jobin… »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Trisha (Brown) travaille le corps et on perçoit une pensée sur la société. Chez elle, on voit le brut, la fluidité, l’outil technique. »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Martha (Graham) était monolithique et dogmatique, mais elle a livré une véritable pensée sur le corps en opposition à la danse toujours en l'air, sans délivrer beaucoup de techniques. »
Laura Tanner, danseuse & chorégraphe
« Chez Martha Graham (1894-1991), toute danse est très narrative, elle s’inspire des mythes grecs, américains.
Merce Cunningham (1919-2009) a commencé par le narratif et s’est progressivement tourné vers l’abstrait alors qu’il a tout de suite travaillé avec des peintres abstraits, tel Jasper Jones. Comme Alwin Nikolais (1910-1993), qui assure la transition en commençant à taquiner l’abstraction.
La différence entre le narratif et l’abstrait se joue peut-être vers 1970-80, sachant que dans les années 70-75 la danse contact de Steve Paxton est déjà enseignée au Place (Londres) et que dans les années 80, on ne parle plus de danse moderne mais bien contemporaine. »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Quand je vois une danseuse, un danseur, je vois quelle technique les a formés… c’est comme une radio médicale, le corps dit quelque chose de son entraînement. »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Pauline de Groot était une amie de Noemi Lapzeson dans la compagnie de Martha Graham. Elle a intégré le bagage Graham tout en lui donnant le lâcher prise, une circulation plus fluide, plus souple, moins dramatique, mais toujours ancrée. Elle offre une perception extrêmement sensible, très intérieure, plus déliée, plus ‘Tai-Chi’ ! »
Laura Tanner, danseuse & chorégraphe
« C’est à travers Min Tanaka et la compagnie Ariadone que l’on a découvert le mouvement butô dans la danse contemporaine. Je suis une fan. Ils ont un sens de l’esthétique, du mouvement, de la mise en espace, une intelligence du corps, une pratique extrêmement profonde et intérieure. Ce sont des maîtres de la connaissance du corps, de l’art de la transformation et du temps. »
Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)
« Laura est plus esthétique et mathématique. Sa danse cisèle la forme à l’aide d’une écriture assez épurée.
Fabienne est plus politique.
Toutes deux ont pris beaucoup de place, incarné leur époque, marqué leur temps. »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Je donne toujours à l’interprète des séquences avec des motifs, il y a aussi une intention de départ, un concept, et je respecte son corps.
Le chiffre est important : solo, 3, 5, 7, ce n’est pas pareil. Je n’ai jamais fait de quatuor, j’aurais pu régler des duos mais, en réalité, j’en ai installé dans mes pièces.J’ai constaté que j’aimais beaucoup le chiffre impair. À 5, comme pour Méharée, on commence à être un groupe. À 7, (Le bleu dans le ciel), on est un peuple. Nous n’étions que des femmes. J’aime beaucoup travailler avec des femmes. »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Dans le rapport à l’espace, tout est sens à partir du moment où il y a une trajectoire. La distance entre les êtres raconte une histoire. Je travaille grâce à des exercices de sensibilisation les yeux fermés qui permettent une perception physiologique, kinésiologique, de l’autre dans l’espace. Cette préparation touche également la circulation et le hors champ, hyper important, notamment pour l’entrée en scène. D’autant plus s’il n’y a pas de coulisses ou de dégagement suffisant : l’impression de venir de loin, l’intention et la dynamique qui en rendent compte. »
Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe
« Après un voyage à Sarajevo, j’ai créé Trois impression sur l’exil. Avec cinq hommes. Je savais que j’allais appréhender un travail du corps différent. Le torse ne possède ni exactement la même mobilité ni les mêmes proportions que celui des femmes. Il faut ressentir cette différence de squelette, de matière. »
... et sur une « danse suisse »
Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)
« Les danseurs véhiculent une culture chorégraphique, ils bougent beaucoup au sein des compagnies : il y a bien une esthétique européenne, oui, mais pas suisse.
Toutes et tous ont commencé par être interprètes avant d’éventuellement évoluer :
Gilles Jobin (chez les lausannois Fabienne Berger et Philippe Saire, les genevois Yann Marussich et Laura Tanner) ;
Foofwa d’Imobilité (Stuttgart Ballett, Cie Merce Cunningham) ;
Prisca Harsch (Béjart Ballet Lausanne, Vertical Danse, Groupe Emile Dubois-Jean-Claude Gallotta). »
Gilles Jobin
Gilles Jobin a débuté chez les lausannois Fabienne Berger et Philippe Saire, la genevoise Laura Tanner, avant de fonder Parano Productions en 1995 à Lausanne, où il réalise trois solos, réunis sous le titre générique de Trilogie: Bloody Mary (1995), Middle Swiss (1995) et Only You (1996).
Frédéric Gafner / Foofwa d'Imobilité
A la sortie du Ballet Junior, Frédéric Gafner rejoint le Stuttgart Ballett puis la Merce Cunningham Dance Company, à New York. Engagé en 1991, il en devient, à travers 14 nouvelles pièces, l’un des interprètes marquants. Prenant le nom de Foofwa d’Imobilité en 1996, il développe alors une recherche artistique individuelle autour de solos puis avec sa compagnie, Neopost Foofwa.
Prisca Harsch
Issue de la même volée que Frédéric Gafner, Prisca Harsch quitte le Ballet Junior en 1989 pour le Béjart Ballet Lausanne puis passe 5 ans au sein du Groupe Emile Dubois de Jean-Claude Gallotta à Grenoble. Elle enchaîne ensuite les créations sous l’égide du groupe Quivala, fondé en 1997 avec Pascal Gravat et Elie Poiccard.