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1986

Fondation de l'ADC

Manifeste

Association pour la danse contemporaine, 1986

« La danse a connu, ces dernières années, un essor extraordinaire : on a vu se multiplier les nouvelles compagnies, des lieux de diffusion adéquats ont été créés, la pratique amateur ou professionnelle s’est beaucoup développée… D’une certaine manière, on peut parler d’une véritable révolution (…) »

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1985–1986 Rouages © Nicolas Palffy

1986. Salle Patiño. Rouages, chorégraphie de Diane Decker

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1987 Angelin Prejlocaj

1987. Salle Patiño. Cie Angelin Preljocaj

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1986. Pudique acide/ Extasis, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure

1986. Salle Patiño. Pudique acide/ Extasis, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure

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1987 Jacques Patarozzi

1987. Salle Patiño. Tunnels, Cie Jacques Patarozzi

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1988 Myriam Naisy Patiño Névroses Construire

1988. Salle Patiño. Névroses et Construire, solos de Myriam Naisy (carton d'invitation) 

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1995. Chair heureuse, Cie DA MOTUS!

1993. Salle Patiño. Cie DA MOTUS! (ici, dans Chair heureuse en 1995)

Dessous

Dans les coulisses de la fondation

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Philippe Albèra

Philippe Albèra

« Notre problème consistait à former un collectif. C’était très compliqué, tout le monde voulait tirer la couverture à soi… »

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Jean-Francois Rohrbasser

Jean-François Rohrbasser

« La danse contemporaine n’était pas très structurée, on cherchait, on essayait beaucoup de choses… »

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Nicole Simon-Vermot

« C’est pour cela que nous avons décidé de créer l’ADC : pour solidifier la place de la danse contemporaine à Genève. »

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Philippe-Albera

Philippe Albèra, co-fondateur de l'ADC, coordinateur de la Salle Patiño (1984-1996)

« Noemi Lapzeson s’est installée à Genève en 1981. Elle a rencontré Michael Jarrell, nous avons été présentés et elle m’a convié à une de ses premières performances, The Apartment, chez elle : depuis son salon, nous la voyions évoluer sur son balcon.

Avec Jean-François Rohrbasser et le compositeur Robert Piencikowski, je venais de constituer Contrechamps. Pétillants, naïfs et sans le sou, nous avons proposé à Noemi de créer un spectacle à l’instigation de l’association, avec la collaboration du saxophoniste Eduardo Kohan. Une sorte de performance dansée sur de l’impro jazz.
Nous avons co-produit plusieurs de ses spectacles, comme le fameux solo donné en 1981 à la Salle Patiño, There is another shore, you know

Son arrivée a provoqué un petit bouleversement en ville : son aura, sa forte personnalité, son expérience dans des compagnies prestigieuses ont cristallisé des énergies autour d’elle.
Assez vite, avec Jean-François, il nous a paru essentiel de monter une association pour demander des subventions auprès de la Ville de Genève afin d’offrir au public une programmation qui tienne la route et de donner à Noemi les moyens et les conditions de travail nécessaires à l’épanouissement de son talent.

Nous avons passé des soirées et des nuits entières à la Cité universitaire à discuter. Jean-François et moi connaissions le processus. Le regroupement était la seule voie pour obtenir des subventions. Notre problème consistait à former un collectif. C’était très compliqué, tout le monde voulait tirer la couverture à soi… Ces réunions informelles ont duré des mois. Quasi une année. Une saison, en tout cas. On y est arrivés aux forceps. »

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1981. Performance de Noemi Lapzeson et Eduardo Kohan produite par Contrechamps.

1981. ERA. Performance de Noemi Lapzeson et Eduardo Kohan produite par Contrechamps.

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1983. Octogone. There is an other shore you know © Jesus Moreno

1983. Octogone. There is an other shore, you know. Performance de Noemi Lapzeson et Igor Francesco produite par Contrechamps. Inaugurée à Patiño en 1981.

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1981. Affiche There is another shore you know Noemi Lapzeson.
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1991. Sequenzas/Cantus Planus. Vertical Danse – Ensemble Contrechamps.

1991. Sequenzas/Cantus Planus. Vertical Danse – Ensemble Contrechamps.

Militantisme

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Le militantisme d’Albèra dans la musique représentait le off hors institution, une grande poussée hors de l’intelligentsia de l'époque. L’art dit quelque chose et veut sa place dans la société. »

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1993. La Danse des aveugles. Fabienne Abramovich

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« La danse n’a jamais eu de passé révolutionnaire à Genève: un peu comme s’il y a l’art d’un côté et ceux qui se battent pour l’art de l’autre. 
On peut ne pas militer et être artiste. Mais pour moi, c'est inséparable. L’art est politique, on produit du sens, on s’inscrit dans une histoire collective, le mouvement collectif, la Cité. Il faut également agir sur le terrain politique pour que quelque chose se crée. Il n’y a pas de hors-sol social. » 

Jean-Francois-Rohrbasser

Jean-François Rohrbasser, co-fondateur de l’ADC, coordinateur de la Salle Patiño (1974-1984)

« Mon rôle concerne surtout la préhistoire de l’ADC. 
Directeur de la Salle Patiño, John Dubouchet m’avait proposé de coordonner les activités des diverses associations déjà montées et d’assumer une partie de la programmation, notamment celle de la danse. La danse contemporaine n’était pas très structurée, on cherchait, on essayait beaucoup de choses…

Un soir, Hugues Gall, directeur du Grand Théâtre, a débarqué dans mon bureau pour me demander de programmer du butô, et c’est toute la filière de cette danse japonaise d’avant-garde, née à la fin des années 50, qui a été initiée par la venue de la compagnie Sankai Juku en 1981.

Depuis peu, le Centre d’Art Contemporain qu’avait fondé Adelina Von Fürstenberg dans les sous-sols invitait également compositeurs et chorégraphes. Lorsqu’elle y a créé le West Broadway Festival en 1976, on a vu se produire Bob Wilson et Philip Glass, auréolés de leur triomphe avignonnais (Einstein on the beach), Nancy Topf et Trisha Brown, stars de la Modern Dance, Sol LeWitt, artiste minimaliste, etc. 
Patiño commençait à être repérée comme lieu d’accueil de la danse contemporaine. Le bruit courait. Une certaine réputation se forgeait.

Des danseuses se présentaient, exposaient leurs projets, nous étions séduits : Noemi Lapzeson, Laura Tanner, Diane Decker, puis Fabienne Abramovich, représentantes de la filière locale derrière le duo Pit et Phil de Peter Heubi et Philippe Dahlmann (1978), tous deux ex solistes, entre autres, du Grand Théâtre. Nous avons d’ailleurs accueilli nombre de danseurs issus de l’Atelier chorégraphique du Grand Théâtre initié par Oscar Araïz – Tom Crocker et Jackie Planeix de Blue Palm, Guilherme Botelho, François Passard et son épouse Kim, Myriam Naisy…

Il y avait un terreau fertile mais il n’était pas cultivé. Philippe Albèra a eu l’idée de former une association dont le leader chorégraphique serait Noemi. Après de nombreuses discussions, Nicole (Simon-Vermot, administratrice à Patiño), Noemi et moi y avons participé mais je m’en suis retiré très vite : se profilait un conflit d’intérêt évident entre l’ADC et mon activité de programmateur à La Bâtie (de 1984 à 1994). »
 

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Min Tanaka © Dennis Hogers

Min Tanaka

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Min Tanaka Salle Patino
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1990 Vernier festival Carlotta Ikeda Compagnie Ariadone © Jesus Moreno

Carlotta Ikeda et la Cie Ariadone.

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1990 Vernier festival Carlotta Ikeda Compagnie Ariadone © Jesus Moreno

Carlotta Ikeda et la Cie Ariadone.

Sankai-Juku

Sankai Juku

« Ils sont venus à Genève avant de se rendre à Paris. Ils étaient 4 ou 5, suspendus au plafond par des perches peu solides. D’ailleurs, un jour, une perche est tombée à 2cm de moi… »

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1994 Sankai Juku
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2014 Revue ADC Sankai Juku
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2014 Revue ADC Sankai Juku

Jean-François Rohrbasser, co-fondateur de l’ADC

« Tous les mouvements de la culture contemporaine ont été taxés de gauchisme. L’art contemporain étant une remise en question de l’art classique, les associations se sont construites contre l’art traditionnel – Contrechamps contre l’OSR, l’ADC contre le Ballet du Grand Théâtre, l’AMR contre le jazz conventionnel, etc. » 

Nicole-Simon-Vermot

Nicole Simon-Vermot, 
co-fondatrice & administratrice de l’ADC (1986-2022)

« En quittant le TPR de La Chaux-de-Fonds au début des années 80, je suis arrivée à la Salle Patiño renforcer l’administration. 

Plusieurs associations y travaillaient : l’AMR & Ateliers d’ethnomusicologie, Contrechamps, le Centre de la Photographie… le programme couvrait la musique et la danse contemporaines, l’ethnomusicologie, un peu de cinéma, la photographie.

Jean-François Rohrbasser, puis Philippe Albèra, ont assuré la programmation de la danse. Noemi Lapzeson les conseillait. 
Patiño n’avait pas l’exclusivité : La Bâtie, le Festival de Vernier dès 1983, ont accueilli des artistes. Mais nous voulions continuer notre programmation à la Cité universitaire, avec un ratio 50% local, 50% international. C’est pour cela que nous avons décidé de créer l’ADC, pour solidifier la place de la danse contemporaine à Genève.
Pudique acide du duo Monnier-Duroure est, pour moi, le spectacle marquant des débuts de l’association. Sinon, des strates successives, un peu vagues, restent, des sensations, des images… 

J’ai administré l’ADC jusqu’en 2022, au sein d’une équipe petite mais soudée, très horizontale, où chaque place est hyper importante. L’histoire n’aurait pas été la même si nous avions supporté de multiples changements. Les associations ont besoin de stabilité pour se développer, d’un travail dans la continuité, d’une ligne et d’un état d’esprit qui perdurent. »

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1986. Pudique acide/ Extasis, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure

1986. Salle Patiño. Pudique acide/ Extasis, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure

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1986. Pudique acide/ Extasis, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure

1986. Pudique acide/ Extasis, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure

Scene-Libre
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1986 Noemi Lapzeson en répétition © Jesus Moreno

Prisca Harsch, danseuse & chorégraphe

« Noemi Lapzeson était à Patiño. Nicole était son administratrice, elle appuyait à fond son travail. Avant la création formelle de l’Association, « l’ADC » représentait une communauté de spectateurs, d’amateurs de danse contemporaine intéressés à la soutenir. Cet élan s’est ensuite structuré autour de Noemi, avec l’ADC, puis Vertical Danse et, enfin, grâce à l’entreprise de professionnalisation menée par Claude Ratzé. »

La Salle Patiño, révélatrice de talents

Danse-Contemporaine

Fragments
sur la danse
contemporaine...

Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)

« La danse contemporaine constitue un genre artistique bien déterminé, avec son histoire, ses figures, sa recherche (…) »

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Laura Tanner, danseuse & chorégraphe

« Il y a des branches principales, les Modernes, puis les branches secondaires, puis les brindilles… le tout compose un arbre extraordinaire ! »

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Il n’y a plus de nouvelles techniques aujourd’hui. On capitalise sur ces ressources, on mélange un peu tout, on mutualise, on joue avec l’histoire. »

Prisca Harsch, danseuse & chorégraphe

« Nous avons découvert Noemi Lapzeson et ses solos à Patiño, dès 1981. Et en même temps qu’elle, la danse contemporaine.  (…) »

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Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)

« Jusqu’aux années 90, à Genève, les chorégraphes affichent des personnalités conséquentes, réalisent un travail qui ne se ressemble pas, s’avère très peu complaisant, entier, qu’elles étaient libres de faire : Noemi (Lapzeson), Laura (Tanner), Fabienne (Abramovich), trois artistes formidables de ces années-là à Patiño… Ensuite, une autre énergie a circulé. »

Evolution

Laura Tanner, danseuse & chorégraphe

« Depuis Isadora Duncan et la danse libre, Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón se sont séparés du « noyau maternel » classique et ont développé leur propre technique. Jusque dans les années 50-60, ce mouvement suivait celui de la peinture. »

Karole Armitage & Merce Cunningham, New York, 1978

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Martha Graham

Martha Graham

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Isadora Duncan

Isadora Duncan

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José Limón

José Limón

Tane-Soutter

Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)

« Il y eut Tane Soutter, pionnière de la danse. Mais Patiño, en dehors du circuit américain, c’est Noemi Lapzeson et la génération qui l’accompagne, Laura (Tanner), Fabienne (Abramovich), Myriam Naisy… 10 ans plus tard, ce sera la génération suivante, Botelho, Marussich, Castellino, Jobin… »

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1981 Tane Soutter à Patiño

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Trisha (Brown) travaille le corps et on perçoit une pensée sur la société. Chez elle, on voit le brut, la fluidité, l’outil technique. »

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Trisha Brown
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Trisha Brown

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Martha (Graham) était monolithique et dogmatique, mais elle a livré une véritable pensée sur le corps en opposition à la danse toujours en l'air, sans délivrer beaucoup de techniques. »

Laura Tanner, danseuse & chorégraphe

« Chez Martha Graham (1894-1991), toute danse est très narrative, elle s’inspire des mythes grecs, américains.

Merce Cunningham (1919-2009) a commencé par le narratif et s’est progressivement tourné vers l’abstrait alors qu’il a tout de suite travaillé avec des peintres abstraits, tel Jasper Jones. Comme Alwin Nikolais (1910-1993), qui assure la transition en commençant à taquiner l’abstraction. 

La différence entre le narratif et l’abstrait se joue peut-être vers 1970-80, sachant que dans les années 70-75 la danse contact de Steve Paxton est déjà enseignée au Place (Londres) et que dans les années 80, on ne parle plus de danse moderne mais bien contemporaine. »

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Martha graham

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Quand je vois une danseuse, un danseur, je vois quelle technique les a formés… c’est comme une radio médicale, le corps dit quelque chose de son entraînement. »

Pauline-de-Groot

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Pauline de Groot était une amie de Noemi Lapzeson dans la compagnie de Martha Graham. Elle a intégré le bagage Graham tout en lui donnant le lâcher prise, une circulation plus fluide, plus souple, moins dramatique, mais toujours ancrée. Elle offre une perception extrêmement sensible, très intérieure, plus déliée, plus ‘Tai-Chi’ ! »

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1980. Pauline de Groot © Dennis Hoger

Pauline de Groot, auprès de qui elle explore, à Amsterdam, la release technique et la danse contact

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1984. Programme Pauline de Groot
Min-Tanaka

Laura Tanner, danseuse & chorégraphe

« C’est à travers Min Tanaka et la compagnie Ariadone que l’on a découvert le mouvement butô dans la danse contemporaine. Je suis une fan. Ils ont un sens de l’esthétique, du mouvement, de la mise en espace, une intelligence du corps, une pratique extrêmement profonde et intérieure. Ce sont des maîtres de la connaissance du corps, de l’art de la transformation et du temps. »

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Compagnie Ariadone

Compagnie Ariadone

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Min Tanaka

Min Tanaka

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Kazuo Ohno

Kazuo Ohno

Kazuo Ohno

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Kazuo Ohno

Kazuo Ohno

Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)

« Laura est plus esthétique et mathématique. Sa danse cisèle la forme à l’aide d’une écriture assez épurée. 

Fabienne est plus politique

Toutes deux ont pris beaucoup de place, incarné leur époque, marqué leur temps. »

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1984. Solo, création de Laura Tanner © Jesus Moreno

1986. Salle Patiño. Plans fixes, création danse-photos de Laura Tanner et Jesus Moreno

Septembre 1993. Sous-sols de Patiño. La danse des aveugles, solo de Fabienne Abramovich

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1990. Sad Eyed Lady, Gilles Jobin et Fabienne Abramovich.

1990. Sad Eyed Lady, création de Laura Tanner pour La Bâtie. Gilles Jobin et Laura Tanner

Noemi-Lapzeson

Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)

« Exigeante et poétique. Noemi Lapzeson est arrivée avec un bagage que personne d’autre n’avait. Elle a réalisé ses premières chorégraphies ici, à Genève. »

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Noemi Lapzeson © Jesus Moreno

Prisca Harsch, danseuse & chorégraphe

« Noemi était une diva de la danse contemporaine suisse, de par son charisme et son talent. Pour moi, à 13 ans, c’était la meilleure danseuse au monde. Mais elle n’était pas visionnaire. »

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1984. There is another shore you know, Noemi Lapzeson © Jesus Moreno

1982. There is another shore, you know.

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1986. Répétition Médée, Noemi Lapzeson © Jesus Moreno

1986. Répétition de Je deviendrai Médée.

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1993. Noemi Lapzeson © Jesus Moreno

1993. Noemi Lapzeson.

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Je donne toujours à l’interprète des séquences avec des motifs, il y a aussi une intention de départ, un concept, et je respecte son corps.
Le chiffre est important : solo, 3, 5, 7, ce n’est pas pareil. Je n’ai jamais fait de quatuor, j’aurais pu régler des duos mais, en réalité, j’en ai installé dans mes pièces. 

J’ai constaté que j’aimais beaucoup le chiffre impair. À 5, comme pour Méharée, on commence à être un groupe. À 7, (Le bleu dans le ciel), on est un peuple. Nous n’étions que des femmes. J’aime beaucoup travailler avec des femmes. »  

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1989. Méharée. Fabienne Abramovich
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Mise en scène de Fabienne Abramovich
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1992. Compagnie Metal. Le Bleu dans le Ciel. Fabienne Abramovich.
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1992. Compagnie Metal. Le Bleu dans le Ciel. Fabienne Abramovich.

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Dans le rapport à l’espace, tout est sens à partir du moment où il y a une trajectoire. La distance entre les êtres raconte une histoire. Je travaille grâce à des exercices de sensibilisation les yeux fermés qui permettent une perception physiologique, kinésiologique, de l’autre dans l’espace. Cette préparation touche également la circulation et le hors champ, hyper important, notamment pour l’entrée en scène. D’autant plus s’il n’y a pas de coulisses ou de dégagement suffisant : l’impression de venir de loin, l’intention et la dynamique qui en rendent compte. »

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Le Bleu dans le Ciel © Ariane Carro

1992. Le bleu dans le ciel, Fabienne Abramovich

Fabienne Abramovich, danseuse & chorégraphe

« Après un voyage à Sarajevo, j’ai créé Trois impression sur l’exil. Avec cinq hommes. Je savais que j’allais appréhender un travail du corps différent. Le torse ne possède ni exactement la même mobilité ni les mêmes proportions que celui des femmes. Il faut ressentir cette différence de squelette, de matière. » 

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1995. Trois impressions sur l'exil. Fabienne Abramovich

Avec Khalid Bengrib, Calvin Coderch, Abdelhak Lakraa, André Meyer et Olivier Stora.

Danse

... et sur une « danse suisse »

Claude Ratzé, directeur de l’ADC (1992-2017)

« Les danseurs véhiculent une culture chorégraphique, ils bougent beaucoup au sein des compagnies : il y a bien une esthétique européenne, oui, mais pas suisse. 

Toutes et tous ont commencé par être interprètes avant d’éventuellement évoluer :

  • Gilles Jobin (chez les lausannois Fabienne Berger et Philippe Saire, les genevois Yann Marussich et Laura Tanner) ;

  • Foofwa d’Imobilité (Stuttgart Ballett, Cie Merce Cunningham) ;

  • Prisca Harsch (Béjart Ballet Lausanne, Vertical Danse, Groupe Emile Dubois-Jean-Claude Gallotta). »

Gilles-Jobin

Gilles Jobin

Gilles Jobin a débuté chez les lausannois Fabienne Berger et Philippe Saire, la genevoise Laura Tanner, avant de fonder Parano Productions en 1995 à Lausanne, où il réalise trois solos, réunis sous le titre générique de Trilogie: Bloody Mary (1995), Middle Swiss (1995) et Only You (1996).

1986-87. Encore Torride, création de Philippe Saire.

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1990. Sad Eyed Lady, création de Laura Tanner pour La Bâtie. Coll. Laura Tanner © Jesus Moreno

1990. Sad Eyed Lady, création de Laura Tanner pour La Bâtie.

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1996. Gilles jobin. only you. © Isabelle Meister

1996. ADC-Studio. Only You.

Frederic-Gafner

Frédéric Gafner / Foofwa d'Imobilité

A la sortie du Ballet Junior, Frédéric Gafner rejoint le Stuttgart Ballett puis la Merce Cunningham Dance Company, à New York. Engagé en 1991, il en devient, à travers 14 nouvelles pièces, l’un des interprètes marquants. Prenant le nom de Foofwa d’Imobilité en 1996, il développe alors une recherche artistique individuelle autour de solos puis avec sa compagnie, Neopost Foofwa.

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Dancerun. Foofwa d'Immobilité

Dancerun. Foofwa d'Imobilité

Prisca-Harsch

Prisca Harsch

Issue de la même volée que Frédéric Gafner, Prisca Harsch quitte le Ballet Junior en 1989 pour le Béjart Ballet Lausanne puis passe 5 ans au sein du Groupe Emile Dubois de Jean-Claude Gallotta à Grenoble. Elle enchaîne ensuite les créations sous l’égide du groupe Quivala, fondé en 1997 avec Pascal Gravat et Elie Poiccard.

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2011. Prisca Harsch. Révélation d'un serviteur tout puissant © Isabelle Meister

2001. Révélation d’un serviteur tout-puissant. Solo de Prisca Harsch, créé avec Foofwa d’Imobilité pour le festival de La Bâtie.

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2011. Prisca Harsch. Révélation d'un serviteur tout puissant © Isabelle Meister
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2011. Prisca Harsch. Révélation d'un serviteur tout puissant © Isabelle Meister