Des années 70 à la création
de l'ADC-Studio en 1993Chronique polyphonique
de l'émergence de la danse
contemporaine à Genève
Essentiellement fondée sur des témoignages, cette chronique de l’émergence de la danse contemporaine à Genève se découvre à travers les récits croisés d’une vingtaine de personnalités qui l’ont portée, accompagnée jusqu’à sa reconnaissance politique à l’aube des années 90.
De leurs horizons complémentaires, ces actrices et acteurs d’un jeune écosystème engagé et contestataire partagent les éclats d’une histoire plurielle qui débute dès les années 70 aux quatre coins de la ville, dans les nouveaux centres culturels – désir irrépressible sans lequel l’ADC n’aurait pas été fondée.
La fragilité de leurs souvenirs, le pétillement si vif de leur passion nuancent leurs regards sur les événements – fracas d’une aventure collective, avide de liberté artistique, vécue sous le signe de l’urgence militante.
Tourbillonnez dans cette époque empreinte d’une formidable énergie, illustrée par nombre d'archives inédites, issues de collections personnelles. Tout était alors à inventer, à construire, à rêver.
Les voix de la chronique
Ont généreusement taquiné leurs souvenirs: les pionniers de la danse moderne (Peter Heubi, Danièle Golette Barde, Jackie Planeix et Tom Crocker de Blue Palm, Laura Tanner, Diane Decker, Fabienne Abramovich), programmateurs de la Salle Patiño – incubatrice de talents d’avant-garde – fondateurs et directeur de l’ADC (Jean-François Rohrbasser, Philippe Albèra, Nicole Simon-Vermot, Claude Ratzé), initiatrices de festivals dédiés (Adelina Von Fürstenberg, Annette Girardot, Monise Bergamin), critique (Jean-Pierre Pastori), coordinateur de l’ADC-Studio (Yann Marussich) et figures de la seconde génération, représentantes d’une mutation vers la danse conceptuelle (Prisca Harsch, Cindy Van Acker).
Comme tout documentaire, cette exploration de l’émergence de la danse contemporaine à Genève relève de notre regard, notre point de vue critique, qui n’a pas vocation à l’exhaustivité.
1960s
Le bouillonnement
Diane Decker, danseuse & chorégraphe
« On n’avait rien. On débroussaillait tout.
Mettre en place des collectifs, des studios, des réseaux, des subsides, créer un milieu, former la critique. Tout était à créer, à inventer. Ce sont les meilleurs moments. »
Danièle Golette Barde, danseuse & chorégraphe
« Je suis un peu nostalgique de cette période, un monde expérimental qui donnait tellement de liberté et d’ouverture. »
1970s
Les festivals
Dès les année 1970, quatre festivals laissent leur empreinte sur la scène genevoise de la dans contemporaine. Parmi eux, le Festival de la Bâtie, toujours actif.
1976-
La Salle Patiño
1986
Fondation de l'ADC
Extrait du programme de septembre 1986
« (…) nous avons décidé de créer une Association pour la danse contemporaine, en mesure de soutenir la création, de produire ou de co-produire des spectacles nouveaux, et de présenter à Genève les démarches créatrices les plus intéressantes, d’organiser des stages et des rencontres. »
1989
Vertical Danse
De Vertical Danse
à Vertical Danse – Compagnie Noemi Lapzeson.
Le nom de la compagnie se réfère à l’œuvre du poète argentin Roberto Juarroz (1925-1985), rassemblée sous le titre unique de Poesia vertical. Noemi Lapzeson l’aimait beaucoup.
1993
L'ADC-Studio
A l’inauguration de la Maison des arts du Grütli en 1988, la Ville accorde à l’ADC, au 2e étage, un studio de cours/répétitions/performances.
Nicole Simon-Vermot
« Les performances présentées par l'ADC-Studio ont servi de tremplin pour l’ADC »